Le Coffre Maudit : troisième partie
Dernière partie du Coffre Maudit
Chapitre 1
Alexia posa sa main sur la poignée froide, le poids
de ce geste résonant dans chaque fibre de son être. Le silence dans la petite
salle souterraine était oppressant, et même les respirations de ses collègues
semblaient étouffées par l'atmosphère chargée de tension. Elle fit un dernier
regard à François, Sarah et Maëlys, cherchant une approbation
silencieuse. Tous acquiescèrent, leurs regards emplis de détermination et d'une
légère appréhension.
Lentement, Alexia tourna la poignée. Un grincement
métallique résonna dans la cavité, brisant le silence. La porte s'ouvrit
lentement, dévoilant une autre pièce, beaucoup plus grande et illuminée
faiblement par des bougies vacillantes, comme si le lieu attendait depuis longtemps
la venue de quelqu’un.
À l'intérieur, un bureau en bois ancien, surmonté de piles
de documents poussiéreux, dominait la pièce. Sur les murs, des portraits
jaunis, des figures oubliées d’un passé lointain, observaient en silence. Mais
ce qui attira immédiatement l'attention d'Alexia, c'était un coffret en
bois noirci, posé au centre de la pièce sur un piédestal.
"Voilà," murmura-t-elle, ses yeux
rivés sur l'objet.
François s’approcha avec prudence. "Ça
doit être la clé de tout ce mystère."
Alexia s'avança, son esprit partagé entre la
curiosité et la prudence. Elle savait que ce moment était crucial. Elle ouvrit
lentement le coffret, s'attendant à quelque chose d'étrange, peut-être
dangereux. Mais ce qu’elle découvrit était bien différent.
À l’intérieur, un livre ancien, couvert de cuir usé, portait
le titre presque effacé : "La Vérité Oubliée".
Sous le livre, une lettre soigneusement pliée attirait l'attention. Alexia
prit la lettre et l’ouvrit doucement, les mots inscrits sur le vieux papier
semblant presque briller dans la faible lumière.
Chapitre 2
"À celui ou celle qui lit cette lettre,"
commençait-elle. "Ce
coffre-fort et cette pièce renferment plus qu'un simple secret. Ils sont les
témoins d'une injustice vieille de plus d’un siècle. Le coffre que vous avez
trouvé contient non pas une malédiction, mais la preuve d'une vérité cachée,
celle d'un homme faussement accusé et condamné. Ce lieu a été conçu pour
protéger cette vérité jusqu'à ce que quelqu'un digne de la découvrir la révèle.
Si vous lisez ceci, sachez que vous avez entre les mains la clé pour
réhabiliter une âme innocente, et pour lever le voile de la honte qui pèse sur
ce village depuis 1892. Choisissez bien ce que vous ferez de cette vérité, car
elle a le pouvoir de briser ou de sauver."
Alexia laissa échapper un souffle qu'elle ne savait
pas avoir retenu. "Il ne s’agit pas d’une malédiction… mais d'une
injustice," murmura-t-elle.
Maëlys, qui avait continué à examiner la pièce,
ajouta : "Les symboles, les avertissements... Tout ça était là pour
effrayer quiconque tenterait d'ouvrir le coffre avant que le moment soit
venu."
François s’approcha du livre, l’ouvrant avec
précaution. À l’intérieur, des journaux intimes, des récits, et surtout des
preuves : des lettres, des témoignages oubliés, tout ce qu’il fallait pour
innocenter un homme accusé à tort d’un crime qui, selon l’histoire locale,
avait déchiré Tolochenaz. Le nom de cet homme apparaissait à plusieurs reprises
: Jean-Baptiste Levasseur. C'était lui, l'âme innocente mentionnée dans
la lettre.
"Jean-Baptiste Levasseur," dit Sarah,
en feuilletant le livre avec François. "Il a été accusé
d’avoir volé une fortune à un notable du village et d’avoir fui avant d’être
retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses."
Alexia hocha la tête. "Mais les preuves
ici montrent qu'il n'a jamais commis ce crime. Quelqu’un l'a piégé, et cette
pièce a été conçue pour cacher la vérité jusqu’à ce qu’elle puisse être
révélée."
Ils se regardèrent tous, réalisant l’ampleur de ce qu'ils
venaient de découvrir. Ce n'était pas une simple enquête sur un coffre maudit,
mais une histoire de réhabilitation, une quête de justice qui avait attendu
plus de cent ans pour être dévoilée.
Alexia se redressa, sentant une profonde satisfaction
la gagner. "Nous allons rendre justice à Jean-Baptiste Levasseur.
Nous allons révéler cette vérité au monde, et ce village pourra enfin guérir de
ses fantômes."
En sortant de la pièce, le livre en main, l'équipe savait
que leur découverte allait changer non seulement le destin d'un homme mort il y
a longtemps, mais aussi celui de Tolochenaz et de ses habitants. La rumeur de
la malédiction allait disparaître, remplacée par l'histoire d'une vérité
restaurée.
Le lendemain matin, sous un ciel dégagé, la commissaire Alexia
Hoffer regarda les premières pages des journaux locaux. Le titre en gros
caractères proclamait : "Le Mystère du Coffre-fort de 1892 Résolu :
Une Vérité Oubliée Révélée."
Et, pour la première fois depuis plus d’un siècle, le nom de
Jean-Baptiste Levasseur fut lavé de tout soupçon.
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